Le hall des marbres à midi. Surement un des endroits les plus fréquentés de l’école à cette heure-ci, et donc surement un des plus mauvais choix pour faire un duel. Sauf si, bien sur, on optait pour une humiliation publique. Ce qui semblait être le plan de Julien. Erwan avait hésité un moment à s’y rendre. Après tout, qu’il y gagne ou qu’il y perde, il finirait à nouveau probablement dans le bureau de l’Intendant, ou pire, de la Directrice, ce qu’il voulait absolument éviter. Mais d’un autre coté, s’il n’y allait pas, il s’humilierait d’autant plus, et romprait sa réputation d’Armagnac. Il finit donc par se décider de se rendre à l’endroit fixé, légèrement à contrecœur.

Erwan essayait de ne plus penser à Garance. Il s’y refusait. Il avait déjà trop souffert pour cette fille, pour « sortir » à peine 4 jours avec elle, et pour qu’elle finisse par affirmer sa préférence pour sa position sociale. Il s’était vraiment fait avoir par cette fille, il n’avait pas vu ce qu’elle était vraiment, au fond d’elle : une Montmorency. Froide, calculatrice, distante, reine au royaume de l’apparence, mendiante en relations humaines. Déplorable, vraiment. Il était déplorable. Il fallait qu’il se ressaisisse : d’abord, se débarrasser de Julien une bonne fois pour toute, ensuite, oublier tout le reste dans une série de fêtes dans la salle commune.

Comme il s’y était attendu, il y avait énormément de monde dans le hall à ce moment là. Erwan repéra rapidement Julien, habillé en robe de duel, ce qui le fit sourire : avait il besoin de ça pour se sentir supérieur à un Armagnac ? Julien se dirigea vers lui, escorté par quelques autres Montmorency. Il énonça les règles du duel, que l’Armagnac écouta d’une oreille distraite. Il n’avait pas besoin d’avoir un règlement pour un duel. Il connaissait les principes, et les respectait. Pas besoin de rentrer dans du formalisme. Julien le toisa d’un regard hautain, et sortit sa baguette. Il s’éloigna d’une dizaine de pas puis lui fit volte face. Erwan fit de même. Autour d’eux se créait un cercle de spectateurs, certains venus exprès pour voir cela, d’autres simplement surpris, curieux de voir un duel en plein jour entre deux Armoiries rivales.

Julien fit un salut, s’inclinant légèrement comme dans les règles de l’art, mais Erwan ne bougea pas. Il n’avait pas à se plier à toutes ses règles, et il n’avait aucune envie de saluer cette enflure. Certaines personnes commencèrent à murmurer derrière lui, visiblement choquées de son attitude irrespectueuse. Le Montmorency ne laissa rien paraître et se mit en position. Une fois de plus, Erwan ne bougea pas : il n’avait aucune envie de se mettre en position de duel. Le signal fut donné, et Julien en profita aussitôt pour lui lancer un Maléfice. Erwan l’esquiva simplement, mais n’attaqua pas. Il voulait tourner un peu en dérision Julien en lui montrant qu’il n’était pas capable de l’atteindre. Une séries de sorts lui tombèrent dessus, mais Erwan se contenta de se déplacer légèrement, sourire aux lèvres. Le teint de Julien virait au rouge et il ordonnait de se battre. Erwan soupira et décida de lui obéir, pour une fois.

Le duel fut bref, et particulièrement brutal. Erwan fit quelques pas pour sortit de la masse d’élèves qui l’étouffait et alla s’asseoir, péniblement, sur quelques marches à l’écart. Son épaule était brulée, ses lèvres étaient ouvertes, et il s’était prit un ou deux méchants sorts dans le torse. Mais il n’était pas trop à plaindre, comparé à Julien, qui était sur le chemin de l’infirmerie, la robe de duel déchirée de toutes part, un tête de koala ayant temporairement remplacée la sienne. Pour une fois, il ne s’était montré pas si mauvais en métamorphose. Bien sur, ce n’était pas dans le règlement qu’avait édicté Julien. Seulement des sortilèges, des maléfices et des contre maléfices. Ne jamais se fier à un Armagnac. Le Montmorency venait de perdre sa réputation pour les dix prochaines années à Beauxbâtons. Erwan, quant à lui, ne vit pas un silhouette se détacher de la foule pour se diriger lentement vers lui.

[HJ : Je n’ai pas trouvé mieux, bon courage]

Lundi midi. Elle avait essayé de l'empêcher, mais la date tournait en rond dans la tête de Garance depuis la semaine passée. Le duel. Entre Erwan et Julien. Non pas qu'elle s'en faisait pour le petit Armagnac, elle avait confiance en ses capacités de duelliste, qu'il avait d'ailleurs déjà prouvées, mais... l'idée de ce duel ne lui plaisait pas. Ce qui était tout de même assez logique, vu qu'elle était en quelque sorte responsable de ce duel. Voire totalement responsable, mais bon... Elle préférait ne pas y penser.

A midi moins cinq, elle hésitait encore. Devait elle s'y rendre ? D'un côté, elle aurait pu passer pour une idiote si elle ne s'y rendait pas, mais de l'autre, cela signifiait revoir Erwan. Elle n'était pas obligée de lui parler bien sûr, mais rien qu'à l'idée de croiser son regard qui l'accuserait de tous les maux possibles...

Quoi qu'il en soit, à midi pile, elle descendait les marches d'un pas de diva, et alla se poster sur le côté, à une place qui se dégagea tout naturellement pour elle. A un bout de la salle, Julien se vantait déjà de sa victoire, fier et arrogant. Il lui adressa un sourire triomphant, auquel elle répondit par un regard dédaigneux, qui le refroidit quelque peu. De l'autre côté, Erwan, qui restait simplement avec un sourire sardonique sur les lèvres face à la parade de Julien.

Les deux duellistes s'avancèrent, et on entendit de nombreux soupirs et toussotements, pendant que Julien énonçait interminablement les règles du duel. Il salua ensuite, tout aussi pompeusement. Erwan, fidèle à ses habitudes, ne daigna même pas hocher la tête. Julien commença, et les sorts s'enchaînèrent. Très vite, il fut clair pour tout le monde que l'Armagnac avait le dessus. Tant moralement (il ridiculisait Julien, à éviter ses coups), que physiquement, puisqu'il n'était pas touché. Enfin, il se décida à riposter. Ce fut très bref. Julien partit aussitôt après pour l'infirmerie, enlever la tête de panda qui remplaçait maintenant la sienne.

Tout le monde repartit, commentant avec entrain le duel. Garance s'attarda. Elle réfléchissait aux conséquences de ce duel. Julien venait d'être publiquement ridiculisé. Il ne pourrait prétendre à aucun commandement dans les Montmorency pendant un bon bout de temps. Sans le vouloir, Erwan venait de lui ouvrir un boulevard de possibilités. Elle méditait tout cela, un sourire satisfait aux lèvres, quand elle s'aperçut qu'Erwan était assis sur un banc en marbre dans un coin.

La loi des relations publiques voulait que, étant donné qu'elle était la cause de ce duel, et vu les conséquences très avantageuses qu'il lui apportait, elle aille lui parler. Sans savoir l’accueil qu'elle allait recevoir, elle s'approcha. Il avait les cheveux encore plus ébouriffés que d'ordinaire, et un peu de sang coulait de sa lèvre. Elle tendit sa baguette et le vit se crisper, mais elle se contenta d'un :

- Episkey.

La lèvre se referma. Elle fit simplement :

- Bonjour.

Elle eut envie de se gifler. Bonjour ? C'était tout ce qu'elle trouvait à dire. D'un autre côté, quoi dire sans le vexer, ou rappeler leurs trop récentes et douloureuses rencontres ? Elle lâcha un laconique et neutre :

- Beau duel. Belle fin surtout.

Bien sûr, elle faisait allusion à la tête de panda. Elle disait surtout ça pour meubler la conversation. Au fond, elle n'avait pas vraiment apprécié que le petit Armagnac transgresse toutes les règles d'un duel traditionnel. Son côté Montmorency, sans doute.

Erwan se dit qu'il devrait peut être passer à l'infirmerie, avant de se faire prendre par l'intendant et de subir des remontrances pendant une heure ou deux. La douleur ne partirait pas toute seule, il fallait faire quelque chose. L'Armagnac releva la tête, vit avec surprise une jeune fille qu'il connaissait bien se diriger vers lui. Il fronça les sourcils, à moitié surpris seulement.

- Episkey.

Ses lèvres cessèrent de saigner, se refermant momentanément. Il passa rapidement la main dessus pour essuyer le sang qu'il restait, et regarda Garance.

- Bonjour.

Neutre et inexpressif, comme d'habitude. Erwan la dévisagea, agacé. Que voulait elle ? Qu'il revienne sur sa décision ? Qu'il lui demande pardon d'être lui même ? Pour lui, leurs dernières paroles avaient été suffisamment claires, il n'y avait certainement pas besoin d'en dire plus à ce sujet. Il acquiesça d'un hochement de tête, et lui répondit.

- Beau duel. Belle fin surtout.

Un demi sourire se dessina sur le visage d'Erwan. Il répondit simplement :

- Un peu d'originalité ne fait jamais de mal, même pour un Montmorency.

Il allait juste porter ça jusqu'à la fin de sa scolarité à l'école. Erwan savait qu'il venait de se faire un ennemi quasi mortel, et que ce conflit se poursuivrait probablement longtemps après qu'ils soient tout deux sortis de l'école. Et ce, pour des histoires stupides, un simple conflit à propos de Garance. Il soupira.

- Que veux tu Garance ?

Erwan ne voulait pas jouer sa victime par rapport à Garance, mais estimait qu'il devait y avoir une bonne raison pour qu'elle vienne le voir à ce moment là. Le simple fait de le voir étaler Julien ne suffisait pas, du moins il en doutait. Elle devait avoir quelque chose derrière la tête. Il ajouta, gardant une voix neutre :

- Je crois que nous nous sommes tout dit la dernière fois.

[ HJ : post court, mais Erwan ne tourne pas autour du pot ]

- Je voulais te remercier, mais si tu ne supportes plus jusqu'à la politesse...

Erwan soupira et la regarda partir un instant. Elle ne voulait pas partir. Elle voulait qu’il le retienne. Il ne lui ferait pas ce plaisir, c’était hors de question.

- Garance ! Reviens s’il te plait…

Ah bah si, tout compte fait. Elle se retourna vers lui, une légère expression satisfaite sur le visage. Il la regarda, lui reposant silencieusement la même question. Elle n’était pas dupe de toute façon. La Montmorency pinça légèrement les lèvres, puis lâcha.

- Te remercier d'avoir humilié publiquement Julien.

Ah oui, forcément. Cela allait de soi. Il n’y avait pas pensé, mais maintenant qu’elle le lui disait : il venait non seulement de se battre pour elle (cela n’avait pas l’air de l’intéresser plus que ça) mais il venait surtout de ridiculiser à jamais Julien, et de lui ouvrir par là même les clés du contrôle quasi-total des Montmorency. S’il avait su qu’il en résulterait de telles choses, Erwan se serait surement laissé battre sans chercher à lancer le moindre sort. Cela n’avait plus vraiment d’importance désormais de toutes façons. Plus du tout d’importance. L’Armagnac releva la tête et adressa un sourire à la jeune fille.

- Ravi de t’avoir été utile. C’est le moins que je puisse faire comme cadeau de départ.

Il ajouta, devant l’air étonné de Garance (ce qui n’arrivait jamais, d’ailleurs) :

- J’ai finalement été renvoyé. Je dois quitter Beauxbâtons aujourd’hui.

Les sentiments d’Erwan à cet égard étaient mitigés. D’un coté, son départ lui causait une certaine peine, accentuée certainement par les évènements des derniers jours, de ses disputes avec Garance. Garance qu’il aimait toujours au fond de lui, bien qu’il s’interdise de se l’avouer une fois de plus, pour éviter de souffrir d’avantage. D’un autre coté, il gagnait enfin sa liberté tant rêvée, et allait pouvoir vivre pleinement sa vie dès le lendemain. Etant majeur, il n’avait pas eu à rendre sa baguette, et cela le réjouissait d’une certaine manière. Il grimaça et dit d’un ton moqueur :

- Et pour tout te dire, j’aurai bien aimé partir en un seul morceau. Dommage.

Il sourit, tentant d’alléger l’ambiance. Son sourire s’effaça lentement quand il croisa les yeux azur de la Montmorency. Il frémit, puis se concentra pour effacer les images d'une certaine soirée qui le revenaient en tête. Il baissa les yeux.

- Je n’ai pas demandé à être renvoyé, tu sais.

Il se tut un instant, puis conclu sans relever les yeux :

- J’espère que la suite te réserve plein de belles surprises.

[HJ : encore désolé du retard]

Il lui adressa un simple sourire.

- Ravi de t’avoir été utile. C’est le moins que je puisse faire comme cadeau de départ.

Garance, qui allait partir sur un monologue volubile, où elle allait vanter toutes les possibilités que lui offrait cette humiliation, stoppa net. Avait elle bien entendu ? Cadeau de départ ? Le petit Armagnac avait il été exclu ? Amicalement, il précisa :

- J’ai finalement été renvoyé. Je dois quitter Beauxbâtons aujourd’hui.

Garance se tut, ce qui était, pour ainsi dire, un exploit. Elle se demandait comment réagir. Devait elle verser quelques larmes pour la circonstance? C'était sûrement ce qu'on attendait d'une petite amie "normale". Mais soit dit en passant, Erwan et elle n'étaient plus ensemble. Il venait tout de même lui annoncer qu'il quittait l'académie définitivement. Elle allait donc faire un léger effort, mais un simple regard sur toutes les personnes autour d'elle la dissuada. Elle murmura un faible :

- Ah.

Sans y prendre garde, il continua :

- Et pour tout te dire, j’aurai bien aimé partir en un seul morceau. Dommage.

Erwan arrivait à faire de l'humour dans un moment pareil ? Comme elle ne disait rien, il la regarda. Garance le fixait de ses yeux saphir. Il baissa les yeux.

- Et pour quelle raison ? prononça t'elle d'une voix tremblante. Qu'as tu encore fait ?

Le encore était tout à fait déplacé, et il le lui précisa :

- Je n’ai pas demandé à être renvoyé, tu sais.

Changeant de sujet, Erwan ajouta :

- J’espère que la suite te réserve plein de belles surprises.

Elle se tut. Il y a dix minutes, elle aurait commencé à parler de sa position sociale chez les Montmorency, et de Qiao, qui commençait à avoir un peu trop d'idées de conquêtes, mais le moment était mal choisi.

- Pour toi aussi, j'espère... bredouilla t'elle.

Il était difficile de prendre Garance au dépourvu, mais là, le petit Armagnac avait réussi un coup de maître.

- Et que comptes tu faire ? reprit elle difficilement. Puis comme elle n'était pas à Montmorency pour rien, une question purement matérialiste lui traversa l'esprit. Te mettre à travailler... ou autre chose ?

Une idée venait de lui traverser l'esprit. Une idée qui collait beaucoup trop avec la personnalité d'Erwan pour qu'elle la laisse à part. Les rebelles. Le petit Armagnac avait il ne serait qu'envisagé de s'engager dans la lutte contre le ministère ? Si c'était le cas, il ne risquait certainement pas de lui dire, à elle, une Montmorency... Mais bon.

[H.J. : Garance est totalement glacée et pas du tout compatissante dans ce post. Techniquement, c'est fait exprès, mais désolée pour Erwan. ^^ ]

- Pour toi aussi, j'espère... bredouilla Garance.

Garance semblait complètement prise au dépourvu, mais encore plus froide et distante que d'ordinaire. Cela le blessa un peu plus, mais il ne laissa rien paraître. Tenta de ne rien laisser paraître. En réalité, son visage se refermait un peu plus chaque instant. Avait elle toujours été comme cela ? Il n'avait rien vu, n'avait rien voulu voir ? Ou était ce récent qu'elle ai mise une telle distance entre eux deux ? Cela n'importait guerre. Il partait.

- Et que comptes tu faire ? Te mettre à travailler... ou autre chose ?

Erwan éclata d'un rire sans joie. C'en était une de question, il aurait du s'y attendre. Il répondit le plus sérieusement possible :

- Dis, tu crois vraiment qu'une personne sortant de Beauxbâtons sans diplôme suite à un renvoi disciplinaire trouve du travail ? Le monde est bien moins accueillant que ça, j'en ai peur. Mais maintenant que tu m'y fais penser, je devrais surement aller lécher les bottes du Ministère... peut-être que si je les supplie assez longtemps, ils auront l'indulgence de me trouver un emploi minable ?

Elle avait dit "ou autre chose", oui, il l'avait bien entendu. Mais il ne souhaitait certainement pas approfondir la question, avec qui que ce soit encore présent à Beauxbâtons. Il allait vivre sa vie, simplement. Que lui important qu'il se mette au service des rebelles, du Ministère ou qu'il parte en Asie Mineure pour y vivre en ermite ? Elle ne chercherait pas à le revoir de toutes façons. Madame Maxime arriva dans le hall, demanda d'un ton sec à tout les élèves de se disperser. Erwan ferma les yeux, respira profondément. Pour une fois, il était certain de ne pas être convoqué dans son bureau. Non, cette fois-ci il était convoqué à l’extérieur. La Directrice prononça son nom et lui fit un signe de la main, signifiant qu'il était déjà plus que l'heure qu'il quitte à jamais ces couloirs. L'ancien Armagnac hocha la tête, puis revint à Garance, toujours de marbre. Il ne comprenait plus leur relation, ni ce qu'elle avait été, ni ce qu'elle était devenue. Il lui adressa un vague sourire.

- Je dois y aller. Adieu princesse, dit il avec un sourire amer.

Il s'inclina exagérément bas, ignorant la douleur qui s'était mise à fuser dans son ventre, et se redressa avec lenteur. Le terme le plus approprié aurait été "ma reine", et non princesse, mais il se dit que cela suffisait amplement. Et puis, cela portait les vestiges lointains de quelqu'amour déjà oublié, jeté dans les flammes du politiquement correct.

[HJ : ce rp est excessivement court pour te laisser le temps d'intervenir pour dire ou faire quelque chose avant le départ, mais tu peux clore derrière ]

Erwan se mit à rire. Un rire bref, saccadé, sans émotion.

- Dis, tu crois vraiment qu'une personne sortant de Beauxbâtons sans diplôme suite à un renvoi disciplinaire trouve du travail ? Le monde est bien moins accueillant que ça, j'en ai peur. Mais maintenant que tu m'y fais penser, je devrais surement aller lécher les bottes du Ministère... peut-être que si je les supplie assez longtemps, ils auront l'indulgence de me trouver un emploi minable ?

Mme Maxime apparut en haut des marches et ordonna aux retardataires de se rendre en cours immédiatement. Garance resta sur place à fixer Erwan de ses yeux saphir. Leur relation avait elle eu un sens ? L'avait elle aimé ? Peut être, peut être pas, la question ne se posait plus maintenant. Garance resta là, glacée, comme d'habitude. Si elle ne regretterait peut être pas (et ce n'était pas sûr), le petit ami en Erwan, à coup sûr elle regretterait le petit Armagnac. Il dut s'en rendre compte, car avec un sourire peu convaincant, il lâcha :

- Je dois y aller. Adieu princesse.

Il s'inclina ironiquement devant elle. Mais Garance n'avait pas envie de rire. Elle dit juste avec un léger sourire narquois :

- Ne me dis pas adieu trop vite, petit Armagnac. A bientôt, plutôt.

Se retournant, elle grimpa d'un pas majestueux l'escalier de marbre, frôlant au passage la directrice qui attendait toujours. Un dernier regard vers la silhouette au milieu du hall, un dernier regard vers le passé. Car Garance avait la quasi-certitude que, si elle le revoyait un jour, il ne serait sûrement plus le même.


[H.J. : Non, rien à ajouter. Mais Ga aime avoir le dernier mot. ^^ ]


[FIN DU TOPIC.]